Lobbying et marketing d’influence

Lobbying ou représentants d’intérêts

L’impact du lobbying sur les décisions reste flou. Si, en regardant les amendements on peut se faire une idée sur les lobbys qui interviennent, par contre, on ne connaît pas la manière d’arbitrer les choix. La loi Sapin 2 de 2016 appelle les lobbyistes des « représentants d’intérêts ». Cette loi leur a donné une forme de légitimité institutionnelle tout en leur fixant des obligations, en d’autres termes la loi a normalisé une pratique.

Les raisons au lobbying

On pratique le lobbying auprès des autorités représentatives parce que l’on est concerné par un texte législatif, une directive ou une loi en préparation.

Les objectifs du lobbying

Le lobbying s’emploie à infléchir, empêcher ou accélérer les décisions publiques auprès des parlementaires, de la haute administration ou/et de l’exécutif.

Les acteurs du lobbying

Parmi les acteurs du lobbying, citons les cabinets de conseil, les cabinets d’avocats, d’audits internationaux, les responsables des affaires publiques des entreprises, les ONG, les fédérations professionnelles, les associations. On notera aussi que le lobbying embauche d’anciens cadres de l’administration et de la politique (côté régulateur) afin qu’ils travaillent pour l’industrie (côté régulé), carnet d’adresses et connaissances des milieux oblige.

Le lobbying au travail

En amont, le travail réside dans l’identification des problèmes, avant même la législation. Puis, suit un travail d’explication au sein duquel on promeut ses propres normes et son propre code de conduite afin que la législation résolve les problèmes plutôt qu’elle n’en crée de nouveaux.

« Si l’influence sur la décision se fait par le biais d’activités légales, d’acteurs connus, elle repose aussi sur de l’informel. »

On perçoit l’activité du lobbying au travers des rapports produits par des think tanks, les campagnes d’e-mailing qui prennent l’apparence de campagnes citoyennes mais qui ne sont en fait que de l’astroturfing, l’organisation de débats sponsorisés, la publicité. À cela s’ajoute les déjeuners, les invitations diverses, etc., qui entretiennent un réseau de bonnes relations que l’on peut activer quand c’est nécessaire.
Les lobbyistes sont généralement membres d’associations multiples. Ils rédigent ou font rédiger des argumentaires juridiques, des études scientifiques(1) qu’ils livrent aux décideurs. Producteurs de colloques, de rencontres d’experts ils mettent en lumière les aspects qui leur siéent gré.

Encadrer les pratiques du lobbying

Les relais utilisés par les lobbyistes et les moyens financiers engagés sont opaques, l’inégalité de moyen est flagrante entre les représentants de l’industrie, du monde des affaires et les autres. Ces pratiques demanderaient plus de transparence, d’éthique pour éviter que les intérêts privés priment sur les intérêts publics. Pour cela, il nous faudra changer notre culture.

Liens lobbying : Les indicateurs de la-marque.org

Les influenceurs, vecteurs du marketing d’influence on-line

Les Marques s’intéressent à l’avis, l’opinion voir la croyance des consommateurs dans le but d’augmenter le niveau d’engagement de chacun d’entre nous envers elles. Dans une conjoncture de défiance envers les Marques et le marketing, les Marques s’interrogent sur le mode de relation qu’elles peuvent entretenir avec leurs consommateurs qui leur permette de continuer de discuter avec eux. En cela, les relais d’opinions que sont les influenceurs sur les réseaux sociaux peuvent contribuer à rassurer et crédibiliser leurs produits et leurs services. Les influenceurs par leurs expertises, leurs contenus et leurs actions orientent les opinions et les comportements des communautés. Là où la célébrité séduit par son image, l’influenceur séduit par son jugement motivé. Celui-ci ou celle-là peuvent-être des experts reconnus, mais aussi plus proches de la Marque, de simples collaborateurs, employés, clients ou fournisseurs. L’affinité des influenceurs avec les Marques relèvent d’une convergence d’intérêt pour le sujet. Particulièrement utiles pour diffuser l’information ils relaient les messages sur les réseaux sociaux et participent aux tests produits. On choisit son influenceur selon son audience sur les sujets concernés. On mesure l’efficacité, non seulement par le nombre des « followers » mais aussi par la qualité des commentaires, le nombre de mentions sur les blogs et les réseaux sociaux, le nombre de partages des contenus, le trafic vers le site de l’influenceur, le trafic vers le site du client ayant pour origine l’adresse IP du blog de l’influenceur, le nombre de ventes ou d’opportunités si tant est que l’on puisse les mesurer…
Quels résultats en attendre ? Comment transformer du « follow », « like » et « share », en adhésion. La popularité momentanée génère-t-elle de la valeur économique ? Permet-elle de construire une relation intime avec le public basée sur l’engagement et l’expérience partagée, gage de confiance et de fidélité accrue ?

(1) « ExxonMobil avait prévu le changement climatique dès 1982 (…) mais des considérations économiques ont conduit Exxon Mobil à taire ces résultats et à financer massivement des articles climatosceptiques. »(source « Sciences et Avenir, décembre 2019, n° 874 page 22)
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Date de mise à jour : 7 octobre 2024