Concernant les caractéristiques communes à toutes les Marques merci de vous rapportez à cet article.
L’idéologie et le religieux font partie tous deux de la culture. C’est pour eux une affaire d’émotions pour qui il s’agit d’éradiquer le mal.
On peut croire par imitation, selon des coutumes, ou bien encore par peur ou par désir, à moins que l’on ne s’en remette à la science dont les affirmations sont continuellement remises en question. Les uns croient en ce qu’ils ignorent tandis que d’autres continuent de croire en dépit de ce qu’ils savent. Ceci étant, savoir n’est pas comprendre, c’est un des dangers de l’érudition.
Dans un milieu aux conceptions disparates, les idées et les concepts connaissent une métamorphose lorsqu’ils se diffusent dans le public. Ils deviennent un agrégat chaotique, vécu comme une idéologie ou une foi ils aboutissent à l’extrémisme. Aussi, est-il nécessaire de les expliquer et de les débattre.
Ci-après quelques caractéristiques concernant les Marques religieuses et idéologiques :
– La religion comme les idéologies appartiennent au genre humain et à sa culture. Un fort sentiment d’humanité s’en dégage qui lie entre eux les individus
– Les Marques religieuses répondent aux questions existentielles
– Elles ont la foi pour force
– Elles ont pour fonction de relier (l’étymologie du mot religion est religio qui ne correspond pas à relier) les individus à l’objet de leurs croyances mais aussi de faire communauté
– Elles misent sur le temps long
– Elles sont encloses dans leur passé
– Elles oscillent entre transcendance, réel et imaginaire
– Leurs communautés en ce qui concerne les principales Marques monothéistes s’organisent autour du Livre : pour les juifs 1la Bible hébraïque est constituée de la Torah – les Nevi’im – les Ketouvim (Tanak(h): acronyme formé à partir des initiales du titre des trois parties constitutives de la Bible hébraïque), l’Évangile pour les catholiques et le Coran pour l’islam ce qui relativise la question du sol comme souligne la remarque d’Henrich Heine lorsqu’il qualifie la Bible de « patrie portative »
– Les croyants pensent que le réel a tort s’il donne tort à leurs idées
– Pour les croyants comme pour les idéologues, l’idée est supérieure à la réalité
– L’interprétation religieuse donne un sens à tous les événements à partir d’une intention
– La foi n’a pas besoin de preuves
– Elles contraignent la nature instinctive des individus
– L’individu est toujours second lorsqu’il s’agit d’idéologie ou de foi
– La religion comme l’idéologie disposent à l’obéissance à des dogmes, à la soumission, l’injonction morale, l’éthique comportementale
Septiques face aux vérités les religieux et les idéologues sont fatalistes face aux faits.
– Leurs cérémonies se déroulent selon des protocoles
– Leurs représentants se costument selon leurs fonctions
– etc.
En tant que lien, les Marques apparaissent comme un bien dans un milieu où la séparation est synonyme de mal.
Dans une culture privée de Marques religieuses, la valeur primordiale c’est la vie. Son sens n’est plus un enjeu, seuls les croyants en attendent une réponse.
Le sens cela se crée, se façonne, c’est du constructivisme.
Cependant, nos sociétés comptent toujours sur les Marques religieuses pour souffler la voie du juste et répondre aux questions existentielles que se posent les hommes. On remarquera d’ailleurs que nombreuses sont les analogies entre les commandements des Marques religieuses et les préceptes de la morale laïque ce qui laisse à penser que si la réflexion met à mal les Marques religieuses, la morale associée des laïques risque elle aussi d’en pâtir.
L’émergence d’un dieu moralisateur
Les pratiques rituelles avec leur solennité et leurs symboles précèdent la montée en complexité des sociétés, puis, l’accompagnent avant l’arrivée d’un dieu moralisateur comme agent surnaturel de prescription et de surveillance.
Que deviendrions-nous sans ce qui n’existe pas ?
L’observance de la pratique rituelle apparaît comme plus importante pour expliquer l’émergence des sociétés complexes que ne l’est le dieu moralisateur sachant que toutes les sociétés humaines n’ont pas nécessairement des dieux, voire des dieux « punisseurs ». Après une période de création, notre dieu sous l’égide des croyants s’avère plus conservateur.
L’héritage
Peut-il y avoir de commencement sans antériorité ? Nous sommes nés dans un monde où les Marques religieuses existaient déjà, nous n’y pouvons rien. Le principe est identique concernant notre naissance. Nous ne choisissons pas notre pays de naissance ni nos parents et par voie de conséquence nous épousons la religion de nos parents et celle de notre patrie d’accueil. Catholique le plus souvent en France, protestant en Allemagne, nous sommes ou serions musulmans au Moyen-Orient.
Ceci ne devrait pas nous empêcher de réfléchir à :
– l’historicité des faits quand elle intervient comme une sorte de preuve à la révélation1
– comment nous avons appris ce que nous savons.
La Bible réunit un ensemble de textes dont l’unité chronologique des événements relève du récit et non de l’historicité.
Le croyant et l’idéologue
Peut-on penser le réel à partir du réel pendant que les idéologies définissent des cultures, gouvernent des civilisations, dominent des continents et s’appuient pour agir sur les croyances ?
La laïcité et la tolérance rendent possibles la cohabitation des religions et l’existence des opinions. La laïcité nous permet de conserver notre indépendance vis-à-vis du religieux.
L’homme oscille dans ses choix entre son désir d’autonomie et son besoin de transcendance. Il ne peut vivre sans accepter que sa vie n’ait aucun sens ni de référence ultime ou pour le dire autrement que la vie ait son propre sens, celui que l’espèce tend à accomplir à travers lui à savoir se reproduire, se multiplier. La vie aspirant à jouir d’elle-même par l’exercice de sa vitalité. En fait, l’homme n’a le choix que d’un presque rien car ce qu’il veut c’est la nature, l’espèce, la culture qui le déterminent à le vouloir.
A ceux et celles qui se sont soumis à un Dieu ou qui ont pour tuteur une idéologie on peut se demander quelles relations ils entretiennent avec leur Dieu ou leur idéologie? Comment ils se représentent eux-mêmes ainsi que le monde qui les entoure? Quels actes au quotidien ils posent, quelles conduites ils reproduisent, d’ailleurs, ont-ils encore des scrupules?
La croyance à l’épreuve de la réalité et de la rationalité
La foi suscite sa propre réalité et la seule réalité qui existe pour le croyant est celle où il vit sa croyance. En prenant un récit pour la réalité, les croyants convertissent leur vie en storytelling. Ceci étant l’illusion de la réalité n’en est pas moins une réalité… d’une illusion. En acceptant un rôle dans cette mise en scène, les croyants et les militants se donnent une justification et un but à leur existence. La réalité du monde devient alors le théâtre de leurs fictions dans lesquelles ils doivent se conformer à des règles du jeu où peut s’évanouir le respect envers l’autre, le différent. La fidélité et l’obéissance à leurs Marques politiques ou religieuses s’accompagne d’une manière d’être, qui répond à ce que la Marque politique ou religieuse attend d’eux.
« Les tentatives métaphysiques visent à enfoncer un coin entre la vie et la réalité. »
« Réflexes primitifs » Peter Sloterdijk, payot.
(Dans le livre « visent » est remplacé par visant)
Les croyants et les idéologues s’affranchissent de la rationalité et la soumettent d’autant plus facilement qu’elle apparaît vraisemblable et qu’elle est partagée par un nombre croissant d’individus, la croyance de chacun renforçant celle de tous les autres. Dans un tel contexte ce qui différencie la croyance de la folie c’est que la première est collective, tandis que la seconde est solitaire.
Les bénéfices de la croyance
La religion répond selon Georges Bataille au besoin qu’à l’homme de retrouver son intimité égarée, sachant que cette intimité ère dans le palais des Marques commerciales. Pour Freud cela permet de vivre dans l’illusion d’un père tout-puissant qui protège l’homme.
En tout état de cause, la religion, dans sa capacité de bonté, prévient de la solitude, réconforte, procure de l’enthousiasme. Elle satisfait le besoin d’une orientation, d’un but, d’une cohérence à l’existence. En d’autres termes c’est un langage pour la vie sociale qui peut devenir un enjeu collectif pour l’action.
Avec les Marques religieuses et politiques, le croyant et le militant à l’étroit dans leurs vies peuvent s’offrir de nouveaux destins, de nouvelles émotions.
Donner du sens à l’attente
Sentir un plaisir, c’est attendre qu’il dure. Sentir de la douleur, c’est attendre qu’elle cesse.
Toute attente attend que vienne ce qui la délivrera d’attendre. Ainsi le suspense suscite chez l’individu une attente sous tension, tandis que la résolution qui la suit nous la fait sentir comme une délivrance.
Si l’on considère que l’une des caractéristiques de l’homme est d’être constamment en attente d’un événement on peut dire que les Marques religieuses et celles empreintes d’idéologie donnent du sens à cette attente, voire la supprime et abolissent toute séparation avec les buts entrevus en assignant un objet comme paradis à leur imagination.
Pourquoi se convertir selon Pascal
L’homme est un être de désir, d’insatisfaction, centré sur lui-même et sa conservation, pour qui les autres sont potentiellement des ennemis ou des amis. La solution pour palier cet égoïsme réside chez Hobbes dans l’institution de Marques nation, tandis que chez Pascal elle passe par la conversion aux Marques religieuses. La religion transforme l’homme qui se pensait comme un tout en un membre d’une communauté. Dès cet instant l’amour que se portait l’individu ne lui apparaît plus injuste puisqu’il aime le tout dont il fait parti et non plus lui-même comme un tout. Cette transformation renforce la solidarité et la fraternité entre membres d’une même communauté, conséquemment elle se différencie voire s’oppose à l’appartenance à une humanité universelle sur laquelle reposerait le droit international.
L’Idée de Dieu comme perfection
C’est l’engouement des croyants pour leur religion qui la fait pénétrer la réalité, lui donne une assise, une densité, un statut. C’est l’une des raisons pour lesquelles les religions préfèrent valoriser la ferveur et l’enthousiasme de leurs membres, la seconde étant qu’elles redoutent la froideur du raisonnement qui risque de conduire comme l’acédie à l’athéisme. Cependant, on peut se demander comment une perfection comme l’Idée de Dieu peut s’incarner dans des Marques religieuses plurielles sans être altérée, peut-être est-ce dû au fait qu’elle imprègne plus profondément l’esprit des croyants que la Marque religieuse qui la supporte. Quoiqu’il en soit lorsque la recherche de la perfection rejoint les préoccupations de pureté et de vérité pour croiser sur son chemin une population en souffrance cela conduit à des conflits, des guerres saintes ou des guérillas.
« L’économie de marché n’a pas éteint la flamme « du sublime ». On peut porter des Marques de luxe et combattre au nom d’idéologies de toute nature. »
Du sacré au sacrifice
La dangerosité s’avère cruelle lorsque l’instinctif se mélange au spirituel. D’autant plus que cette perversion qui conduit à percevoir le mal comme un bien agit au nom du noble et du juste. Sous couvert de préserver le sacré, les Marques religieuses légitiment, encouragent au sacrifice au dépens d’innocents (attentats). Si, dès lors, le sacré interdit le sacrilège il légitime le sacrifice.
Ce n’est pas parce que l’on meurt au nom d’une idée que celle-ci est juste!
Les extrémistes sont structurés par le dogmatisme. Peut-être est-ce plus facile et confortable pour eux que d’accepter le doute. En effectuant la puissance d’obéissance à travers les actes qui leur sont commandés, le dogmatisme les mène au fanatisme.
« Le fanatisme est l’unique force de volonté à laquelle puisse être amenée aussi les faibles et les incertains en tant qu’il est une espèce d’hypnotisation de l’ensemble du système sensible intellectuel au profit de l’alimentation surabondante d’une unique manière de voir et de sentir qui domine désormais. Le chrétien l’appelle sa foi. Là où un homme parvient à la conviction fondamentale qu’on doit lui commander, il devient croyant. »
Le gai savoir, Nietzsche
Dans notre monde où chacun choisit son dieu ou son démon, ce monde bigarré, désublimé à la recherche du bien-être (matériel) est fatigué des conflits allumés par des Marques religieuses intransigeantes à des fins de pouvoir. Elles veulent lui imposer la Vérité alors que les consommateurs préfèrent la liberté et la raison pour affronter le chaos. Aussi peut-on se demander s’il peut exister des religions sans guerre de religion ni d’idéologie sans révolution.
Quant aux sagesses orientales « elles s’attachent souvent à récuser les constructions de l’esprit, en raison de leur incertitude et de la souffrance qu’elles engendrent. Le malheur de l’homme vient de sa capacité à imaginer et à ériger des concepts comme la mort, la faute ou le moi. S’il parvient à se dégager des monuments conceptuels, il atteindra la paix intérieure. »
Dates de naissance des textes fondateurs des Marques religieuses
Parmi les écrits fondamentaux de l’hindouisme, le Mahabharata dont la Bhagavad-Gita compose le cœur aurait été écrit entre le Ve et le IIe siècle avant Jésus-Christ, voire au Ier siècle avant Jésus-Christ.
« Quand tous les mystères ne génèrent pas une religion on appelle cela un roman ou des textes anciens mais quand ils génèrent une religion on appelle cela des textes sacrés. On peut ou non selon ses convictions les lire d’une manière identique ou différente. «
Michel Onfray
Le Coran, le livre sacré de l’islam pour les musulmans regroupe les paroles d’Allah délivrées à son prophète au VIIe siècle après Jésus-Christ.
L’Ancien Testament qui regroupe les écrits de la bible antérieurs à Jésus-Christ est l’un des deux recueils de la tradition chrétienne. Ils auraient été composés entre le VIIIe et le IIe siècle avant Jésus-Christ. Le second, le Nouveau Testament rassemble les événements de la vie de Jésus-Christ. Il aurait été lui composé entre le milieu du Ier et le début du IIe siècle.
Pour les juifs la bible hébraïque ou Tanakh correspond à l’Ancien Testament.
Ces ouvrages sont de nature narrative, prescriptive. Ils conseillent, instruisent, dictent les comportements à adopter en situation concrète.
Le théologico-politique, une mystique qui se dégrade en politique
Les Marques religieuses comme les Marques politiques sont affaire de culture. La religion est un marqueur identitaire fort, il forge l’identité des nations comme la Pologne avec le catholicisme, le rite orthodoxe en Russie, la religion musulmane au Moyen-Orient, juive en Israël. Ces courants religieux divisent la société de chacune des nations concernées. Une partie de leur population ne partage pas le désir d’établir une relation étroite entre le politique et le religieux.
Seule la mémoire mystique résiste à l’érosion du temps.
Lorsque le Prophète devient la figure politique de la Marque nation et sa pensée la législation de celle-ci on peut craindre pour les Marques politiques qu’elles soient soumises à la Loi de Dieu. Du côté des Marques religieuses en faisant du Prophète un personnage éminemment politique on oublie son absolu divin. La question se pose alors de savoir si l’on peut refuser de faire du Coran, de la Thora, des évangiles un simple dispositif politique parce qu’ils sont vérité divine révélée.
Lorsque l’idéal est partagé par tous ce n’est plus une question de conviction mais de moyens et de traduction dans les faits. Le comment remplace alors le pourquoi et la technocratie se substitue à la question des fins. Moderne, dans l’emploi des supports d’expression médiatiques ils restent traditionnels dans leurs ancrages idéologiques et religieux.
A noter que l’on observe chez les Marques religieuses et politiques un mixte composé de deux phénomènes, l’un qui conduit à la dissidence/exclusion tandis que l’autre, le prosélytisme/inclusion rétablit l’équilibre.
Lorsqu’on pense aux défaillances de l’État en matière d’éducation, de santé et d’économie dans les pays où le religieux se substitue aux manques des populations on ne peut manquer de citer Régis Debray « Le religieux serait la politique de ceux qui n’ont pas de politique ».
Conséquentialisme et pragmatisme
On peut évaluer le potentiel des Marques religieuses et idéologiques à l’aune des effets qu’elles produisent sur la société en se demandant si, lorsque nous agissons sous leurs conduites elles modifient notre vie en communauté, si elles nous permettent de développer notre individualité et nos perspectives de futur. Ce questionnement peut d’ailleurs s’appliquer et s’étendre aux concepts, aux valeurs, aux normes, aux droits et devoirs.
Les Marques religieuses et idéologiques sont sujettes à caution lorsqu’il s’agit de vérifier leurs assertions. Elles considèrent la croyance ou l’Idée comme un dogme, un absolu indiscutable. Elles échappent à la vérification, réfutant ou modifiant les faits lorsque ceux-ci les contredisent. Leur culture est antagoniste au conséquentialisme et au pragmatisme qui considèrent les idées comme des hypothèses et dont les controverses, les avis, les comparaisons nourrissent les débats acceptant d’amender les idées, de les mélanger pour en féconder de nouvelles.
Les idéaux, les religions ou bien encore le sens de la vie sont des domaines d’affirmations péremptoires, indémontrables pour lesquels il faudrait mieux garder le silence car ils concernent les intuitions. Cependant le besoin que nous avons d’en discuter témoigne bien d’une préoccupation impérieuse qui ne peut rester silencieuse.
- Quelques-unes des réflexions publiées dans cet article m’ont été soufflées à la lecture du livre de Nicolas Grimaldi « Une démence ordinaire », PUF.
- Étymologie du mot religion – religio selon Gaffiot
- Parmi les figures du conséquentialisme on peut citer Dewey
- 1 – « Dieu de la Bible, Dieu du Coran » Thomas Römer, Jacqueline Chabbi; ed. Seuil
« La Bible juive contient trois séries de livres : ceux de la Torah (ou Pentateuque : Genèse, Exode, Nombres, Lévitique, Deutéronome), les livres prophétiques et les Écrits (ou Autres Écrits).
Les livres prophétiques réunissent les livres des divers prophètes proprement dits, mais aussi les livres « historiques » au sens plus strict, ceux qui racontent l’histoire à partir de l’entrée en terre de Canaan et de la royauté ; y figurent les livres suivants : Josué, Juges, Samuel 1 et 2, Rois 1 et 2. L’histoire des rois est lue a posteriori, en ce sens que les événements tragiques qui sont survenus sont expliqués par l’infidélité des rois à la Loi reçue par Moïse au Sinaï, selon la présentation qu’en fait le Deutéronome (dont l’influence est forte aussi dans les livres dits « historiques »).
Les Écrits, Autres Écrits, contiennent les livres suivants : les Psaumes, le livre de Job, les Proverbes, le livre de Ruth, le Cantique des Cantiques, Qohéleth (ou L’Ecclésiaste), les Lamentations, le livre d’Esther, Daniel, Esdras, Néhémie, les deux livres des Chroniques. »
Mise à jour : 3 mai 2024